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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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17 mai 2006

Droguée, violée, filmée, bafouée...

raped




Encore une fois, la cruauté inconsciente et odieuse des Hommes a frappé…

Les faits : Trois jeunes hommes invitent une adolescente et l’amie de celle ci, à la sortie d’une boite de nuit, à prendre un dernier verre en leur compagnie. Elle se souvient avoir bu quelques verres… puis le néant…jusqu’au moment où elle se réveille avec ses vêtements en désordre et son pantalon déchiré. Elle a l’horrible impression d’avoir été violée mais n’en a aucun souvenir.

A ce stade de cet acte infâme, je n’ose imaginer son traumatisme : avoir subi un viol en réunion et avoir été droguée. Elle doit se sentir salie, souillée par les assauts violents de ces mâles (peut on réellement parler d’ « homme » dans ce cas ?). Elle doit se sentir mentalement brisée, tous ses rêves, ses désirs, ses envies, ses projets ont dû se disloquer, exploser, disparaître dans un chaos infini, suite à cet abus. Elle doit avoir l’impression qu’on lui a dérobé une part de sa vie par l’effet de ses drogues. Même si les souvenirs sont douloureux, il est parfois bon de savoir au lieu de demeurer bien malgré soi dans l’ignorance.

Pourtant, ceci est presque d’une atroce banalité ( ce terme est peut être mal choisi mais c’est là un malheureux constat…)

Mais la cruauté ne cesse pas là…

Non contents d’avoir ainsi abusée et brisée de cette jeune femme, les trois agresseurs, âgés de 25 à 30 ans, ont eu la « judicieuse » idée de filmer leurs actes, grâce  à leur téléphone portable et de diffuser ces images par la suite. J’écris « judicieux », puisque cela a permis de les confondre, de les mettre en examen et de les placer en détention provisoire.

Là, l’abomination atteint son apogée…

Comment vivre en redoutant chaque jour le regard des autres, en se demandant si ce quidam croisé dans cette rue, dans ce magasin, ce voisin, ce camarade de classe, même ce professeur a vu ou non les clichés ? Comment vivre en se sentant une nouvelle fois violée chaque fois qu’un regard se pose sur soi ? Comment vivre alors que chaque attention rappelle inévitablement un traumatisme déjà insoutenable ?

L’amie de la jeune victime est de même mise en examen pour non dénonciation de crime…

Je ne parlerai pas de trahison. Je ne pense d’ailleurs pas que cette infraction, quoique peut être constituée, puisse être réellement retenue. Les suites de l’instruction le confirmera peut être mais je pense que l’ « amie » en question a été menacée de représailles si elle dénonçait les auteurs. Et la peur est parfois bien plus grande que le risque de sanctions pénales. J’espère que cela s’est déroulée ainsi. La sensation d’avoir été trahie par sa propre amie, ne ferait que morceler l’âme déjà écartelée de la jeune victime …

Enfin, dernière infamie, ces agresseurs semblent avoir déclaré, avec une ironie cruelle et abjecte : « Il faut bien rire et s’amuser »…

Un amusement…

Pas une pulsion irrésistible.

Pas un moment « d’égarement »

Pas une déstructuration psychologique.

Pas un intense désir passionnel les faisant sombrer dans une démence abyssale.

Seulement un amusement…

Un peu comme tout à chacun regarderait un film, assisterait à un spectacle, écouterait un concert, visiterait un musée ou une exposition, se promènerait sur une plage déserte, dînerait dans un succulent restaurant…

Juste un amusement…

L’article parle d’inconscience…

Non, ce n’est pas seulement ça.

A 25 ou 30 ans, on ne peut faire preuve d’une telle inconscience de ces actes. Il s’agit ni plus ni moins de cruauté, d’un non respect flagrant de la personne humaine,. Il y’a ici un certain sadisme, une indifférence froide. Dire que ce sont des « animaux », qu’ils ont fait  preuve de sauvagerie, de bestialité, serait leur faire trop d’honneur. Un animal ne commettrait jamais un tel acte sur un de ces congénères. Ce sont des sous-hommes, ce sont des sous-animaux. Ils ne sont rien. Ce sont des objets, puisqu’il faut être dénué d’âme pour faire preuve d’une telle insensibilité.

Je n’ai qu’un amer et terrible espoir vindicatif les concernant : celui que durant leur incarcération, quelques détenus aient l’idée de « s’amuser » ainsi avec eux…

Peut être serait ce là pour eux le seul moyen de recouvrer leur  humanité…

Sources: Clandestina et  Le Figaro

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Commentaires
C
Je me permets de citer ce texte sur mon blog car il me parle vraiment, voire même énormément...Si cela te pose le moindre problème, n'hésite pas à le dire. Je l'enlèverai aussitôt!
N
comme j'aime vous entendre dire que les animaux ne commettraient pas de pareilles atrocités...<br /> et je sais pourqu'oi j'aime tant les enfants tant qu'ils ne sont pas gâchés par les adultes...<br /> et je pense que ce genre de fait n'est pas assez puni et que c'est la triste raison de la multiplication de ces atrocités<br /> et je crois qu'il faudra beaucoup de temps à l'humanité pour se remettre de tous ces abus qui engagent l'avenir de chacun...<br /> Merci de vos colères<br /> Amitié<br /> Nadine
"Mon dévidoir de l'âme"
  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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