Aujourd'hui, un doute s'installe en moi, une
Aujourd'hui, un doute s'installe en moi, une espèce de remise en cause existentielle... .
Les questions fusent dans mon esprit et je n'arrive plus à trouver de réponses...
Avec les années, je m'étais créé une hygiène de vie mentale afin de ne pas sombrer, qui consistait en un simple postulat personnel: à toute interrogation existe une réponse, Sa réponse, quelqu'elle soit... Peu importe les dires de certains, les thèses "toutes faites" d'autres, les syntaxes "prête à l'emploi" de quelques uns, qui sont censées s'adapter à toutes les situations et qui, en fait, n'en recouvrent aucune... Certes, de grands penseurs ont, à travers les siècles, fondés de grands postulats universels, des axiomes métaphysiques qu'aucune personne n'a tenté ni osé remettre en cause (Je pense à Descartes, Diderot, Voltaire, Montesquieu, Montaigne, Platon, Epicure, Levi Strauss, Kant, Nietszche, ...) mais ce ne sont là, de leur propre conviction, que des axes de vie, rien de plus qu'une infime et fragile ligne directrice que chacun est libre de choisir ou non, de suivre ou non...
Il n'est que le fanatisme pour vouloir imposer ces "préceptes", c'est là le fondement même de l'intolérance, du non respect d'autrui et de soi-même... Derrière la façade dorée et marbrée du Divin, derrière les précieuses idoles de bronze et d'argent, derrière les bâtisse aux hautes flèches loin lancées vers les Cieux promis (puisque Fanatisme et Religion sont de nos jours -et depuis la Nuit des Temp- profondément imbriqués...) se cachent les ténèbres de l'obscurantisme, de l'archaïsme, du traditionalisme, des coutumes puissament encrées au fond des coeurs et des moeurs, de la Peur, de la Haine... Toutes ces sombres idées et noires conceptions que l'on croyaient révolues depuis les temps anciens, depuis l'avénement des "Lumières" et le déclin d'une pensée moyen-âgeuse...
Que nenni! Celà n'a jamais été d'une aussi forte, aussi inébranlable présence!
Les notions, purement religieuses, de Bien et de Mal sont enfouies en chacun de nous ( la Psychanalyse l'a mis, scientifiquement, en avant en distinguant Moi, Surmoi et Ca...) mais sont exacérbées à l'extrême, chez certains, par des manipulations psychologiques violentes annihilant toute Raison, tout esprit critique, chez ces individus. Pour eux, la conception, chez la plupart d'entre nous si nuancée, de Bien et de Mal est exclusivement tranchée par une dualité arbitraire dictée par la Religion: ce qui entre dans le cercle de cette Religion est Bon et doit être glorifié et ce qui est hors de ce cadre est mauvais et, par là même, doit être purement et simplement anéanti... Mais, pour donner une image si courante mais si vrai de ceci, tout n'est pas blanc ou noir, ce serait trop simple! L'Humanité est bien plus complexe et aurait tendance à osciller ( pour plagier un grand auteur compositeur actuel ) "entre gris clair et gris foncé"..
Pour ma part, j'ai choisi d'écarter les questions de Religion de mon existence: je n'ai pas foi en un ou plusieurs dieux, je crois d'avantage, à la fois,en la simplicité et la complexité de la Nature; je reste loyal envers l'Humanité dans son aptitude à la Bonté comme dans sa faculté à la Cruauté... Je sais, je suis ambigu, cela peut sembler contradictoire mais l'un ne peut exister sans l'autre... C'est parce qu'existe la notion de cruauté, que l'on peut appréhender celle de bonté et réciproquement...
J'ai beaucoup de mal à croire en l'existence d'un Dieu! Je ne rejette pas fondamentalement la notion de divin mais je constate que je n'ai aucune preuve de son existence et, en revanche, que j'ai devant moi une quantité infinie de manifestations de son inexistence... Je crois, en fait, que ce profète, que beaucoup vénèrent, a peut être existé mais n'a pas eu toutes ces facultés qu'on lui prête... Je pense que c'était un grand philosophe qui avait une pensée nouvelle et originale, dans la Rome antique, et qui, dans cette civilisation où la pensée philosophe se mélait intimement avec le Mythe, a développé cet aspect surnaturel et divin pour toucher une population encore inflluencée par les vestiges du Panthéon romain.
Voilà tout! Mais ce n'est que ma conviction des plus tolérante ...
"L'Homme naît bon, c'est la Société qui le corrompt..."