Lettre ouverte à la petite Lilas...
Très chère Lilas,
J'ai pensé à toi, petite Lilas, hier soir...
Je me suis trouvé devant cette émission où il était question de maltraitances, violences, humiliations... Et j'ai reconnu tes mots dans ces témoignages, tes peurs dans ces tortures, sa cruauté et sa lâcheté dans ces actes, ta souffrance dans ces humiliations. Je me suis remémoré tes paroles d'enfant en écoutant ces bribes d'innocence détruite, j'ai décelé certains de tes récits dans ces histoires relatées de coups et de paroles dégradantes, avilissantes ...
Et je me suis dit qu'il y'avait bien longtemps que je ne m'étais pas attardé sur les souvenirs de ta plume, que je ne m'étais pas senti profondément troublé par tes mots de petite fille, oppressant mon cœur, serrant ma gorge, laissant pointer une larme au coin de mon regard, bien d'avantage que la moindre de mes douleurs. Et je me suis dit qu'en fin de compte, si tu ne ressentais plus le besoin d'ouvrir ton âme à ces réminiscences, il en était sûrement mieux ainsi (sauf à moi d'avoir ignoré un des tes textes chère Lilas et si tel en est le cas, pardonne moi...)
Et j'ai espéré que tu n'étais pas devant ton écran, toi aussi petite Lilas, craignant que ces paroles, ces images n'insufflent des souvenirs pénibles dans ton cœur encore fragile de petite fille et n'ouvrent à nouveau des blessures tout juste cicatrisées depuis trop peu de temps.
Je crains de parcourir ta page, petite Lilas, j'ai peur d'y retrouver tes maux, tes angoisses, tes larmes et ses grognements, ses oppressions, sa bestialité, son sadisme.
J'aimerais te dire adieu, petite Lilas, j'aimerais croire que je ne retrouverais plus tes murmures enfantins décrivant cette barbarie, j'aimerais penser que tu es parvenue à passer outre tout cela, même si je sais que tes mots sont un moyen de t'élever au delà de ton passé.
Avec toute mon affection,
Darth Seethus