Mais que fout la justice française?
Un petite anecdote parmi tant d’autres…
En février 2004, cinq mineurs, de sexe masculins, âgés au moment des faits de 15 à 17 ans, ont été renvoyé devant le tribunal pour enfant sous la prévention d’agression sexuelle commise en réunion sur mineur (la victime était une adolescente de 17 ans)
Il ressort, d’une part, des débats que la victime connaissait tous ses agresseurs. En effet, l’un d’entre eux était son « ex petit ami » avec qui elle venait de renouer. Dans un couloir d’accès à un souterrain, elle a accepté des attouchements sur sa poitrine mais refusé d’avantage. Face à ce refus, ce soit disant « petit ami » a fait intervenir quatre de ses connaissances. Certains ont déclaré lui avoir retiré violemment ses vêtements, d’autres, l’avoir maintenu au sol. Certains ont reconnu avoir pénétré vaginalement la victime avec leurs doigts, d’autre avouent des tentatives de pénétrations vaginales et anales et d’obtenir des fellations. Tous admettent s’être masturbés…
Au cours de l’instruction, ils ont tous été placés en détention provisoire et ce jusqu’à l’audience du tribunal.
D’autre part, lors des auditions des experts, les 5 prévenus ont été déclaré, selon les cas, comme ayant des facultés intellectuelles faibles, des carences scolaires, un capital culturel très pauvre, une position dépressive, une immaturité affective ou une large « liberté » au regard du cercle familial…
Le tribunal les a tous déclaré coupable des faits et à prononcé à leur encontre des peines d’emprisonnement assorti d’un sursis partiel avec mise à l’épreuve. Pour chacun, la peine ferme couvre en tout et pour tout la durée de la détention provisoire le sursis s’exécute sur le surplus. Clairement cela signifie simplement que la peine prononcée a « englobé » la période de détention provisoire et que les condamnés sont sortis libre du palais de justice. Mais également, s’ils commettent une nouvelle infractions dans les délais de mise à l’épreuve indiqué dans le jugement, ils devront exécuter ce surplus qui s’ajoutera à la peine éventuellement prononcée à la suite de la nouvelle infraction.
Bref, la justice leur donne une nouvelle chance…
Et j’essaie de me mettre à la place de la victime…
Elle les connaît. Certainement vivent ils dans le même quartier, fréquentent ils les même lieux, vont ils dans le même établissement scolaire… Chaque jour lui remémora ce cauchemar qu’elle a subi. La justice lui donne t’elle une chance de survivre à cette épreuve ? Il est certain qu’elle a reçu près de 10000 euros de dommages et intérêts mais cela lui permettra t’il de passer outre ?
Par ailleurs, le tribunal a soumis des différents sursis avec mise à l’épreuve au respect d’une obligation… Laquelle selon vous ? Obligation de suivre un traitement médical et psychiatrique ? Obligation de ne plus fréquenter la victime ? Obligation d’indemniser la victime ? Non rien de tout cela… La juridiction a prononcé une simple obligation de trouver un emploi ou de suivre une formation…
Là je tombe des nues, totalement halluciné…Encore une fois, la justice donne t’elle une chance aux condamnés au détriment de la victime…
Je crois fondamentalement en la justice en France… Du moins, je crois en la loi pénale et en ses règles mais je ne crois pas en cette ferveur extrême qu’ont les magistrats pour un principe de réinsertion élevé au rang d’axiome divin… Je constate chaque jour les errances et défauts de ce système. Je suis parfaitement d’accord avec le principe d’insertion des condamnés dans notre société mais je crois que pour que ce principe soit pleinement efficace, il faut parfois savoir sévir et sanctionner en cas de manquement. Une chance peut être profitable mais une seconde chance ruine les effets de la première. Comme dans toute relation humaine, pour qu’une menace soit comprise et prise en compte, il faut qu’elle soit suivie d’effets, au moment opportun. Et ce principe social, beaucoup de magistrat ont tendance à l’oublier. Je crois en fait qu’ils n’acceptent pas leur rôle répressif et ont un conflit avec leur conscience. Ainsi préfèrent ils se préserver de leur remords et regrets en relaxant ou libérant à outrance…