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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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13 juin 2005

Exorde à la nudité...

anaissexy

« As tu déjà admiré une femme nue ?

Non ?

Ainsi n’as tu jamais connu ce doux plaisir qui effleure ta peau avec une intense sensualité, à la contemplation de courbes ondulantes d’une silhouette féminine ? Ainsi n’as tu jamais connu cet exquis désir de volupté qui frissonne dans tout ton être, mais que tu fais toi même languir inlassablement et délicieusement, avec une  sorte de cruauté masochiste ? Ainsi n’as tu jamais connu cette langueur charnelle qui s’insinue en ton corps jusqu’au plus profond de cette chair érigée et qui te ferait braver monts et tempêtes pour conquérir cette magnificence objet de tous tes fantasmes ?

Ah, cet instant est à nul autre semblable, crois le bien ! Tu ne connaîtras aucune autre expérience  d’une telle intensité lascive et orgiaque. Ce seront là tes premiers émois, tes premiers souvenirs érotiques et aucun autre de toute ton existence ne pourra les éclipser.

Cet instant venu, lorsqu’elle se tiendra devant toi, prête à te dévoiler sa féminité la plus intime, ne la laisse pas se dévêtir elle même. Non, adonne toi à cet effeuillage avec lenteur et délectation, quelques soient ta maladresse et ton trouble. Proscris pour un temps tes baisers et caresses et ne t’attarde que sur ses vêtements sans rechercher aucun autre contact. Dégrafe, déboucle, déboutonne, laisse glisser les tissus, les étoffes le long de sa peau, sans un mot, sans un souffle, tel un spectre de volupté, immatériel et invisible, s’attachant à la dénuder.

Et lorsque tu découvrira les secrets de sa lingerie intime, prends quelques longues minutes pour la contempler. Eloigne toi d’elle de quelques pas et admire son corps puisqu’il n’est rien de  plus enivrant au monde qu’une femme ainsi  vêtue de ces quelques  soieries, dentelles et satins sinon, peut être, une femme nue… Imprègne toi des courbes de son être, de la teinte de sa peau, du galbe de ses seins, de la courbure de ses hanches, encore dissimulés à ton regard par ces quelques fragments de tissus, comme tu te serais émerveillé et aurais louangé un chef d’œuvre, une sculpture, une toile, dans une galerie de musée. Mais souviens toi que seule la caresse de ton regard est toléré, pour le moment ! Tu peux effleurer son corps de la pointe de ton âme, frôler ses lèvres d’une pensée mais rien de plus. Attarde toi ! Tu devras attendre, encore attendre…Combien de temps ? Tu le sauras, tu le ressentiras au fond de toi, tu liras dans son regard une invitation à découvrir son entière nudité.

Alors tu approcheras sans précipitation aucune. Mais tu éviteras de te placer face à elle et préféreras sa nuque, son dos, des hanches, afin qu’elle ne devine pas tes gestes. Quelque soit ta maladresse, tu tâcheras de dégrafer son soutien-gorge tout en couvrant sa nuque, son cou, ses épaules de la saveur de tes lèvres et du miel de tes doigts. Tes caresses et tes baisers te seront dicter par ses soupirs, ses frissons, ses vibrations. Sois y attentifs ! Seul son plaisir importe… Ensuite, tu laisseras doucement glisser les fines bretelles le long de sa peau, accompagnant leur chute de tes lèvres. D’un effleurement, tu approcheras de ses seins sans pour autant t’y attarder, il sera encore trop tôt pour cela… Tes mains mêlées à tes mordillements descendront le long de son échine, envahissant chaque once de chair, comme s’ils étaient une multitude. Tout aussi langoureusement, toujours suivi de tes lèvres, tu dévoileras son intimité sans pouvoir encore la contempler, laissant s’évanouir sa fine culotte le long de ses cuisses jusqu’ à l’abandonner au sol.

A cet instant, ton cœur cognera à tout rompre jusque dans tes tempes. Un délicieux frisson parcoura ton être lorsqu’elle se détournera lentement te dévoilant ainsi sa nudité. Et tu la contempleras, tu vénéreras sa beauté envoûtante, tu seras ébloui par sa perfection, tu idolâtreras la forme de ses seins, la ligne de son ventre, la toison de son Eden. Tu esquisseras mentalement sa  splendeur avec l’œil de l’esthète, tu narreras sa somptuosité avec le verbe du poète, tu cisèleras son éclat avec les mains du sculpteur, afin de graver à jamais cette image idyllique aux tréfonds de ton âme.

Ensuite, à son invitation silencieuse, tu avanceras à nouveau jusqu’au plus près d’elle.

Après avoir pu t’émerveiller de la divine et gracieuse sublimité de cette femme, alors te restera t’il à découvrir la saveur de sa peau, la chaleur de son étreinte, le parfum de ses baisers, la douceur de ses seins contre ton torse, le frisson de ses caresses, la volupté de ses hanches, et, enfin, l’enchantement tant désiré de son intime tiédeur.

Mais cela, elle seule pourra te l’offrir… »






Source de l'illustration: http://www.finfond.net/

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Commentaires
Y
Belle littérature...<br /> Dommage qu'il y traîne une coquille : " restera t’il " alors que la règle eût voulu "restera-t-il" :-)<br /> Un texte aussi soigné s'accommode mal d'une flétrissure ... <br /> ;-)
M
Tu m’as laissé sans mots…<br /> Tes lignes sont envoûtantes, succulentes…<br /> Ton texte est délicieux, à consommer sans modération…<br /> Merci
A
voiçi un bien bel hommage <br /> <br /> merci de ces mots <br /> <br /> ps: j'ai répondu à ton commentaire , sourire <br /> <br /> bizzzzz
N
vous pouvez imaginer ce que ressent une femme désirée de la sorte et désirant elle même son partenaire?<br /> quelle extase indescriptible pour tout un chacun mais si bien décrite par vous...<br /> merci pour ces moments de lecture<br /> Nadine
"Mon dévidoir de l'âme"
  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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