Au coeur de la douceur d'une nuit...
J’aime la sérénité de la Nuit. J’aime sa caresse apaisante et chaleureuse frôlant ma solitude tant désirée. Je ne me sens jamais aussi libre que dans les ténèbres d’une nuit, comme si j’entrais dans un autre univers où toutes les tensions du jour s’évanouissaient pour ne laisser que libre court aux délires de mon imaginaire. Pour moi la nuit n’a pas, comme pour beaucoup, la froideur de la petite mort d’une journée, je n’y décèle aucun parfum de trépas, de non vie, de tristesse ou de mélancolie. Il n y’ait aucun maléfice, aucune superstition, nulle peur ancestrale. En fait, elle recèle seulement une autre vie bien différente de ces existences diurnes. Sous la souveraineté de la lune, chaque être y est dissemblable de ce qu’il est sous un règne solaire, comme si l’astre de nuit avait le pouvoir d’influer sur nos comportements, d’extraire nos êtres de nos carapaces, de laisser paraître tout ce que le jour venue, nous gardons précieusement emprisonné au fond de nous. Cette obscure voûte céleste, étincelant de mille feux, jetée rituellement sur ce monde a constamment et sera éternellement une enivrante muse pour nombre d’âmes en émoi, troublées, peut être torturées, passionnées, endolories, amères, joyeuses…
Les ombres nocturnes ont continuellement été sources de langueurs de l’esprit, de voluptés charnelles, de bacchanales endiablées, d’intense extase ,de ravissement des sens, de jeux sensuels interdits…
La nuit exalte ainsi une quintessence de plaisirs de l’âme et de l’être, une libre et infinie floraison de ressentis, un déferlement d’enivrement tantôt charnel, tantôt spirituel, bref, une frénésie de pulsions paisibles et quasi extatiques qui la font si différente de nos heures ensoleillée.
Voilà pourquoi j’aime tant savourer la douceur d’une nuit…