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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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20 juin 2006

Quelques pensées inavouables...

caress



Je ne devrais pas écrire ces mots. Je ne devrais pas les formuler dans mon esprit. Il n’aurait jamais du naître aux tréfonds de mon Ltre dans cette étreinte onirique pourtant tant désirée. Des visions de toi, de moi, de nous ont fendu mon âme, l’ont lacérée d’une soif irrésistible, infinie et incommensurable. J’aurai aimé que ce ne soit qu’un rLve, que ce ne soit que les pulsions instinctives de mon Ça, de ce psychisme animal, originel et tangent sommeillant en chacun de nous, de cet alter égo bestial qui n’aspire qu’B prendre le joug sur notre raison. J’aurais aimé que ce ne soit que le fruit de mes fantasmes les plus indicibles, les plus enfouis, ceux qui sont B la fois si délicieux lorsqu’ils nous étreignent et si douloureux lorsqu’ils s’évapore avec cette pensée funeste qu’il ne s’agissait lB que d’un rLve, rien de plus. J’aurais aimé pouvoir me convaincre que ces visions ne sont que les résultats d’un jeu cruel de mon subconscient, s’amusant avec mes sentiments les plus intimes, les torturant avec un vice pervers et éclatant, tel un enfant qui meurtrirait, martyriserait, persécuterait un insecte avant de lui asséner le coup de grâce, celui ci tardant B s’abattre...

Mais les méandres inconscients de mon âme ne peuvent Ltre décemment blâmé dans ce cas présent. Ces visions étaient délibérées, conscientes, intentionnelles, volontaires... Je suis coupable de les avoir formulées dans mon esprit, de les avoir ressenties au creux de mon Ltre. Et j’ai aimé ce trouble qu’elles ont encrée en moi, ce frisson électrisant qu’elles ont infligé B ma chair, cette langueur qu’elles ont insufflée dans mes pensées.

Ah quel délice d’imaginer mes lPvres caressant ta peau veloutée, se délectant de cette adorable et grisante arabesque de ta nuque, parcourant dans un souffle la courbure de tes seins, s’y attardant en de langoureux mordillements entremLlés de baisers, progressant tout le long de la chair de ton ventre, traînant aux alentours de ton nombril, du galbe de tes hanches, pour ponctuer sa course lente en ton intimité! Quel ravissement d’infliger ces effleurements, plus ou moins appuyés, B cette perle gorgée de sang, qui te fait vibrer de voluptueux frémissements entrecoupés de gémissements étouffés! Quelle exhalation de m’enivrer de l’exquise et délicate saveur de ta liqueur dans ces mouvements de ma langues découvrant timidement ton secret le plus intime, tant désiré, dans une fiPvre extatique!

Quelle douleur d’assister impuissant au lent et fatal évanouissement de ce songe éveillé si plaisant, si troublant, si inavouable, si blâmable...

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"Mon dévidoir de l'âme"
  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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