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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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15 juin 2006

Pourquoi ne mourrais tu pas?

vampire_kiss
By Boris Vallejo




Pourquoi ne mourrais tu pas?

Ton sang est mien.

Ton corps est mien.

Crois tu que je t’épargnerais?

Pourquoi?

Par amour?

Car ce désir que tu insuffles en moi est incommensurable, irrépressible, irrésistible? Car je ne pourrais survivre sans le parfum de ta chair, sans la saveur de ton sang, sans la mélodie de ta voix, sans l’enivrement de ton regard?

Tu es bien présomptueuse, pour croire tout cela...

Comment peux tu croire avec tant d’audace qu’un Ltre éternel tel que moi ressentirait le besoin de te garder auprPs de lui? Crois tu que me désunir de toi me plongerait dans des abysses de souffrances?

Je pressens un doute au fond de ton âme. Tes yeux trahissent une entaille dans tout ton aplomb. Ton trouble parcourt ton corps d’un frisson, je distingue la moindre parcelle de ta peau s’hérisser. Tu commences B comprendre que tu ne seras peut Ltre pas épargnée, que si tu n’as pas encore succombé sous mes crocs, ce n’est en rien une promesse d’impunité ou de quiétude mais un simple sursis dans ton existence...

Ah, je souris B la vision de toute ton assurance s’écroulant soudainement. Je m’imprPgne de cette effroi qui s’insinue dans ton coeur, qui écrase ta gorge dans un étau glacé, t’empLchant de prononcer la moindre parole, ni mLme d’émettre la moindre plainte.

Tu prends enfin conscience que rien ni personne n’est en mesure de me contraindre B ne pas me délecter de ton sang jusqu’B la derniPre gouttelette, jusqu’B ton souffle de vie final, jusqu’B l’ultime pulsation de ton coeur...

Gofter B ton fluide de vie par infimes gorgées, sentir sa saveur irradier mon corps était certes un réel délice, un plaisir infini, mais ne crois tu pas que je puis trouver cette mLme jouissance grâce au sang d’une autre mortelle ou d’un autre mortel? Crois tu que tu étais la seule B pouvoir m’offrir ces étreintes charnelles durant lesquelles mes crocs perçaient ton antre d’amour, oj mon propre sans surnaturel se mLlait au tien et oj mes lPvres savouraient ta liqueur écarlate en un émoi extatique?

Je te sens faiblir, défaillir. Je sens le désir monter en toi en un déferlement indomptable. Ton âme est emplie de ces souvenirs d’une volupté telle que jamais ton existence mortelle n’a pu t’en offrir. Oh, mais tu crains désormais davantage de ne plus pouvoir ressentir de telles extases que la Mort elle mLme, n’est ce pas?

Ne nie pas! Je le sais... Tu n’as aucun secret pour moi. Ton esprit, ton regard, ta chair, tes lPvres trahissent tes maigres et vaines paroles plaintives. Je perçois un frisson parcourir ton corps, tes mains tremblent, tous tes sens vibrent. Tu n’as plus qu’une seule pensée, qu’une seule envie: connaître encore une fois cette extase!

Ah, tu es B ma merci, bien plus que je puis Ltre B la tienne.

Que croyais tu? Que ta beauté que tu sais enivrante et ton charme que tu sais irrésistible auraient raison de ma soif? Que ta parfaite et pure magnificence aux confinements du divin, abattrait ma nature immortelle? Que tes caresses, tes mots et ton sang me ferait oublier la délectation de la mort?

Crois tu que ton amour puisse m’empLcher de me délecter de ta mort?

Jeune présomptueuse, tu es mienne, ton sang est mien, ton corps est mien, ton âme est mienne.

Tu survivras ou tu mourras, selon mon désir.

Tu renaîtras aux TénPbres, selon mon souhait.

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  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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