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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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21 juillet 2006

Quelques mots de Darth à Darth...

Mais que fais tu?

Tu la regardes encore, toujours?

Non, tu ne la regardes pas seulement...

Tu l’admires, tu la contemples. Tu te délectes de ses moindres gestes, de ses moindres mouvements. Tu caresses de ta fascination le moindre grain halé de sa peau. Tu t’abandonnes dans sa chevelure brune qu’elle repousse délicatement du revers de sa main. Tu aimerais tant pouvoir te laisser submerger par l’intensité de son regard d’ébène mais tu n’oses le croiser. Par peur, par honte, par culpabilité. Tout cela à la fois, n’est ce pas?

Je perçois aisément que sa présence te trouble. Je soupçonne ton coeur battre à tout rompre, lorsqu’ elle te sourit. Je perçois tes gestes fébriles et maladroits lorsque tu la ressens si proche de toi.

Tu la désires tant...

Mais, ne le nie pas! Ce ne serait que mensonge!

Je le surprends dans l’éclat de ton regard, sur ta chair qui s’hérisse à son approche, aux tréfonds de ton âme et de ton être.

Mais tu refoules, tu dissimules, tu te mens à toi même... Ne nie donc pas l’évidence!

Tu en souffres n’est ce pas? Ton coeur est torturé à chaque attention, à chaque parole, à chaque mouvement. Ton âme est suppliciée à la seule pensée que tu l’adules, tu l’adores et l’idolâtres telle une déesse incarnée mais qu’elle t’ignore, qu’elle n’a pas la moindre conscience de toi, ou, du moins, pas la conscience tu désires trouver dans ses yeux de nuit.

Ton regard est hagard, vide, éteint. Tu songes à elle n’est ce pas? Pourquoi crois tu tant que tu puisses l’intéresser? Tu sais pourtant que cet espoir est vain. Alors pourquoi insister dans cette voie? Pourquoi martyriser encore un peu plus ton âme avec ces maux?

Certains sont esclaves de la drogue, de l’alcool, du tabac. Toi est esclave de l’amour... Toi, tu es soumis à cette flamme qui te consume chaque fois que tu croises un regard au charme ensorcelant, un visage à la beauté enivrante, que tu entends une voix veloutée, à la mélodie profonde et délicate, que tu admires une silhouette sublime.

Et avec elle, tes sensations sont décuplées...

Parfois, je crois que tu aimes cela, que tu recherches cela. Comme certain peuvent trop souvent s'entailler la chair, toi, tu scarifies ton âme, ton être. Tu y traces des plaies béantes de ces lames acérées et ethérées que sont ta passion, tes désirs inassouvis et illusoires, tes espoirs chimériques, tes actes manqués, tes abstentions apathiques et des regrets qui y sont grevés, tes agissements maladroits ou erronés et des remords qui y sont scellés.

Je pense que ta vie se scinde en deux cheminements: celui qui est profondément encré dans la réalité, peut être un peu trop sombre et mélancolique, et celui virevoltant dans l'onirisme, où tu aimes à fuir et à t'abandonner et d'où tu ne parviens que difficilement à t'extraire.

Et parfois, peut être même trop souvent, je crois que tu as tendance à mal discerner les divergences entre les deux...

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Commentaires
D
> Steph N & Romanticgoth: Simplement merci...<br /> <br /> > Thyss: Tiens, tu as délaissé les plages ausralienne pour le bitume parisien???
T
;)<br /> <br /> eh ° :)
R
j'aime beaucoup ce texte, tu écris vraiment bien.
S
Ce texte ma touché et j'ai pu me voir dedans merci
"Mon dévidoir de l'âme"
  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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