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"Mon dévidoir de l'âme"
"Mon dévidoir de l'âme"
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4 octobre 2007

Petit journal pour une belle... (suite)

Mercredi 3 octobre

Belle inconnue,

Il me semble que jamais plus, je ne te verrai à nouveau...

Cette pensée s'est imposée quelques jours auparavant comme une évidence. Comme, inévitablement, ce jour rosé pointant à l'horizon, emmitouflé d'un manteau brumeux, chavirera dans des écumes orangées, pourprées et violacées et sera englouti dans une nuit cloutée de gemmes étincellants. Comme, inévitablement, l'enfantement est le prologue d'une Vie et le trépas en est l'épilogue.

Sorte d'évidence irréfragable,  ne pouvant souffrir de la démonstration contraire.

Cela m'est insurpportable, pourtant je l'accepte. Car telle était justement, dès l'origine, la règle du jeu, de ce jeu de contemplation, ce jeu dont j'aurais aimé qu'il se mue en jeu de séduction. Juste quelques regards, juste quelques sourires, juste quelques mots et partie terminée. Définitivement. Telle est la dure loi du jeu! Mais je me suis laissé gagné par la fièvre de ce jeu ;  je désire d'avantage, lancer encore et encore une nouvelle partie et chaque fois aller toujours plus loin, vaincre toujours plus d'obstacles. Toutefois, cette partie ce joue à deux et non en solitaire. Tu as vaincu lors de l'ultime manche et tu ne désire remettre cette victoire en jeu.... Soit! Je ne peux que l'accepter ! Mais je ne pourrai en oublier chaque instant, je ne le désire en rien. Je ne veux que l'esquisse de ton visage s'estompe avec le temps ; je ne veux que l'éclat de ton regard palisse avec les affres de l'oubli ; je ne veux que le cristal de ta voix se perde comme s'effacent les mélodies de nos enfances. Je veux tout conserver de toi, chaque regard, chaque posture, chaque mimique, chaque sensation!

Je ne veux ni même ne peux t'oublier...

Peut être, chère inconnue, ces quelques mots seront-ils les derniers.

Sache seulement, que je n'ai jamais été irrespectueux à ton égard, ni même désirer, en quelques façons, te blesser. Mais si, par mes actes, mes comportements, mes mots, tel a dû être le cas, accepte ce jour mes infinies excuses.

Le RER débouche dans la station Etoile. Perdu et éperdu dans mes songes, mon regard tombe sur ce quai où se presse toute sorte de gens avide de s'élancer dans cette rame, coûte que coûte.

Et là, tu apparais, t'extrayant de ce wagon et disparaissant dans les couloirs au milieu de la foule.

Mon souffle se suspend un bref instant. Tu étais donc dans ce wagon mais à un autre niveau!

Chaque jour, pourtant, j'épie les personnes attendant sur le quai de Houilles Carrières sur Seine, espérant te voir. Mais, ce jour, persuadé de ne t'apercevoir, je suis resté emporté par mes pensées.

Le jeu serait il relancé? Peut être, mais avec de nouvelles règles !

Nul mot, nul écrit, nulle parole (sinon celle de plus pure courtoisie, il va de soi!) et nulle tentative (vaine?) de séduction. Juste quelques regards. Bref, un simple jeu de contemplation, rien de plus.

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Commentaires
A
Je suis vraiment confuse de ne découvrir ton commentaire... qu'aujourd'hui.<br /> Je ne sais pas si tu as pu entre-temps mettre ton projet à exécution, cependant, je te laisse mon adresse courriel...<br /> <br /> Avec tous mes regrets...<br /> <br /> Amphitrite
"Mon dévidoir de l'âme"
  • Coucher mes pensées sur un écran vierge est comme un exutoire. Y dévercer mon flot de songes et de reflexions, y étaler la nudité de mon âme sans artifice, voilà la raison d'être de ce blog...
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