Je ne réponds plus de rien
Je ne jugule plus mon émoi
Je ne réponds plus de mon corps
Vassal des vicissitudes du Sort
Je ne réponds plus de mon être
Asservi au dogme de mon mal être
Je ne réponds plus de mon âme
N’étouffant plus le flux de ces lames
De ces muettes larmes imperceptibles
Lacérant ma chair de sillons invisibles
Je vacille Je chavire Je sombre
D’homme je ne suis que l’ombre
Je m’estompe comme glace au zénith
Un pas dans la mort avant l’heure dite
Je ne suis que haine Je ne suis que rage
Ces ténèbres puisées du fond des âges
La colère est mon unique dessein
Mon être la préserve tel un écrin
Elle afflue Elle conflue Elle reflue
Elle est perpétuelle infinie absolue
Je ne réponds plus de mon cœur
Etranglé par l’ampleur de ma fureur
Je ne réponds plus de mon ego
Annihilé par mon alter ego